Dans le monde entier, des millions de personnes empruntent quotidiennement le métro pour se déplacer. Si ce moyen de transport est pratique et écologique, il cache cependant un danger insoupçonné : l’exposition accrue aux particules fines.
Ces dernières, invisibles à l’œil nu, sont présentes en grande quantité dans l’air du métro et peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre santé. Dans cet article, nous allons explorer les dangers cachés du métro liés à la pollution de l’air intérieur et vous donner quelques conseils pour vous protéger efficacement.
Comprendre les particules fines et leur impact sur la santé publique
Les particules fines, des aérosols solides ou semi-volatiles en suspension dans l’air, sont devenues un sujet de préoccupation majeur pour la santé publique. Leur taille varie de quelques nanomètres à plusieurs centaines de micromètres, ce qui est bien plus petit que le diamètre d’un cheveu humain. Lors des épisodes de pollution atmosphérique, ces particules peuvent causer diverses maladies.
De plus, il y a une attention croissante portée aux particules ultrafines, dont la mesure est jugée nécessaire par la communauté scientifique depuis une dizaine d’années. En France, les agences de surveillance de la qualité de l’air se concentrent sur les concentrations massiques par m3 des particules fines, mais cette échelle de mesure est remise en question car elle minimise l’impact des particules très fines et ultrafines.
Les normes actuelles sur les particules fines et le besoin d’extension aux espaces souterrains
Actuellement, la norme en vigueur stipule qu’il ne faut pas dépasser une moyenne annuelle de 25 µg/m3 pour les particules fines PM2.5. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment proposé des objectifs plus stricts : 5 µg/m3 en moyenne annuelle et 15 µg/m3 comme valeur limite journalière. Cependant, ces normes ne s’appliquent qu’à l’air extérieur.
Il est donc crucial de considérer leur extension aux espaces souterrains tels que les métros et trains, où circulent quotidiennement des millions d’usagers. En effet, l’air dans ces espaces provient principalement de la ventilation naturelle à partir de l’air en surface, ce qui soulève des questions importantes sur la qualité de l’air que respirent les usagers.
La pollution dans le métro : une réalité préoccupante
Le niveau de particules fines dans les transports en commun, notamment le métro, est alarmant. Deux facteurs principaux contribuent à cette situation. D’une part, l’air extérieur, chargé de particules fines issues du trafic routier, est aspiré par des grilles situées au niveau de la chaussée.
D’autre part, l’activité du métro génère également des particules fines provenant du freinage, de l’usure des roues et des rails, ainsi que de l’érosion naturelle du ballast et des voûtes des tunnels. Des études indépendantes ont révélé une « sur-pollution » dans certaines stations mal ventilées ou sur certaines lignes où l’usure des rails est significative. En moyenne, les usagers doublent leur exposition aux particules fines lorsqu’ils empruntent le métro.
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